Etude des délais de récupération en Aérobic Sportive
Résumé
Objectif et méthode :
Le présent travail avait pour objet l'étude des caractéristiques de la récupération consécutive à la
réalisation d'un enchaînement complet en aérobic sportive. L'évaluation a porté sur 16 athlètes (9
jeunes gens et 6 jeunes filles) de haut niveaun entraînés à l'INSEP. La première partie de l'étude,
réalisée au laboratoire, a permis de mesurer leur consommation d'oxygène (VO2max), leur
fréquence cardiaque maximale (FC max) et leur lactatémie à l'issue du test. La seconde partie a
consisté, sur le terrain, à effectuer une simulation de compétition. Les paramètres étudiés ont été la
lactatémie, la fréquence cardiaque (FC), la difficulté de l'exercice, estimée au moyen de l'échelle de
Borg (RPE) et, chez quelques athlètes, le pH et la réserve alcaline.
Résultats :
La lactatémie post exercice, mesurée à la 3è minute, n'est pas significativement différente de la
lactatémie mesurée au laboratoire à l'issue du test de VO2 max. Elle demeure élevée de la 3è à la
9è minute (de 10,2 à 9,6 mmol.l-1), puis amorce une décroissance significative qui va se poursuivre
jusqu'à la 30è minute , où elle se situe encore à plus de 3,5 mmol.l-1.
La FC au cours de l'exercice est, lorsque la population est envisagée dans son ensemble, significativement
plus basse que la FC max mesurée au laboratoire. Cependant, la différence n'est pas significative
pour le groupe des jeunes filles, étudié séparément. A la 3è minute de la récupération, la
FC est plus basse à la suite de l'enchaînement qu'à la suite du test de VO2 max, et devient quasiment
stable à partir de la 6è minute de la récupération.
L'indice RPE revient à la moyenne mesurée avant l'exercice autour des 6-9è minutes de la récupération,
puis diminue ensuite extrêmement doucement.
Le pH ne s'abaisse pratiquement pas, malgré l'élévation de la lactatémie, grâce semble-t-il au tamponnage
assuré par la réserve alcaline, qui passe de 26 à 18 mmol.l-1.
Conclusion
Les résultats de l'étude réalisée tendent à indiquer que, même si la lactatémie demeure relativement
élevée pendant une bonne partie de la récupération, les athlètes semblent avoir récupéré une
grande partie de leurs mayens à partir de la période comprise entre les 9è et 12è minutes. Ce qui
conduit à proposer un délai de récupération de 10-12 minutes entre deux exercices.
Cependant, les valeurs atteintes pour l'ensemble des paramètres étudiés au cours de ces épreuves
suggèrent que les athlètes disposent d'une certaine réserve énergétique. Selon cette hypothèse, une
évolution dans le sens d'une augmentation en intensité des exercices est prévisible, d'autant que
cette discipline est jeune et toujours en évolution. Dans cette éventualité, il conviendrait de prolonger
la période de récupération jusqu'à la 15è minute.
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