La vie dans le sport après le sport
Résumé
Le spectacle des terrains de sport ou des équipes de France donne du sport l'image d'une activité où le mérite des individus prime sur leurs origines. Mais la faible représentation de personnes originaires des différentes vagues d'immigration ou des départements d'Outremer parmi les élus ou les cadres techniques donne à penser que le sport, malgré la référence aux valeurs de fraternité, d'égalité ou de mérite, n'échappe pas au phénomène de discrimination. De la même manière, les femmes fortement présentes dans les compétitions de très haut niveau, comme les Jeux Olympiques, ne représentent qu'un peu plus de 10% des cadres ayant en charge l'entraînement ou l'encadrement technique des athlètes des équipes nationales, et ceci même dans les sports à dominante féminine. Nous avons donc cherché à savoir dans ce travail dans quelle mesure l'inégale présence aux différents niveaux du sport (de la pratique à la représentation politique et à l'encadrement technique) des différents groupes composant la société française est l'effet de logiques de discrimination raciale. Plus précisément, nous avons voulu comprendre les raisons et mettre en évidence les mécanismes qui font qu'on peut constater d'un côté qu'en France, la pratique sportive compétitive à tous ses niveaux semble réellement ouverte à tous, sans distinction de classe, de sexe, de nationalité ou de race, et qu'elle est même remarquable par la surreprésentation des minorités dites visibles dans les équipes nationales de certains sports, de l'autre que cette ouverture n'existe plus lorsqu'on s'intéresse aux fonctions sportives techniques ou aux fonctions politiques ou administratives de représentation des différents sports.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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