Variabilités des profils de puissance en cyclisme et leur influence en course à pied chez des triathlètes en préparation olympique
Résumé
La performance dans les activités de locomotion de longue durée est déterminée par de multiples facteurs, parmi lesquels la stratégie d'allure. Ces travaux ont visé à décrire, comprendre et optimiser les variabilités d'allure dans la performance sportive
de haut niveau à travers une activité multivariée; le triathlon distance Olympique.
La première partie a caractérisé les variabilités d'allure démontrées par des triathlètes «élite» lors d'épreuves internationales
et a différencié celles-ci en fonction du sexe (études nol et no2). Les résultats obtenus ont permis de mieux caractériser les
facteurs de la performance en triathlon à haut niveau. Ces derniers ont par ailleurs révélé l'adoption d'une stratégie d'allure
décroissante systématique en natation, en cyclisme et en course à pied aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
Ces études ont aussi mis en évidence une augmentation de la variabilité de la vitesse de locomotion au cours des épreuves
de cyclisme et de course à pied, pour les deux sexes. Si ces stratégies ont semblé cohérentes avec les bénéfices associés à
l'adoption d'une position abritée en natation et en cyclisme, l'intérêt d'un départ rapide en course à pied a semblé discutable.
Les travaux de la seconde partie ont donc investi gué l'effet de la stratégie d'allure adoptée lors de la phase initiatrice de la
course à pied sur la performance globale et la réponse physiologique lors d'un triathlon distance Olympique contre-la-montre
(étude no3). Les résultats ont démontré que la meilleure stratégie consiste à privilégier sur le premier kilomètre une allure 5%
plus lente que celle adoptée en moyenne sur une course de lOkm isolée. La performance globale réalisée est alors en effet
meilleure que celle associée à l'adoption d'une vitesse de course initiale plus élevée. Les résultats ont par ailleurs suggéré
que la baisse de vitesse consécutive à un départ rapide est reliée à une diminution de la commande centrale et non à un
phénomène de fatigue périphérique. L'étude no4 a confirmé que ces résultats expérimentaux sont transférables à la compétition
à haut niveau en montrant que les meilleurs triathlètes révèlent une vitesse de course moins variable que leurs concurrents
grâce à un meilleur maintien de celle-ci tout au long de l'épreuve.
Dans la continuité de ces travaux, la troisième partie a investigué ce qui engendre l'incapacité des triathlètes à maintenir leur
allure de course initiale. L'étude nos a ainsi caractérisé l'évolution simultanée des paramètres cardiorespiratoires,
électromyographiques, biomécaniques et perceptuels chez des triathlètes entrainés réalisant un enchaînement cyclisme-course
à pied mené à l'arrêt volontaire. Les résultats ont révélé le maintien des paramètres cardiorespiratoires à des valeurs
sous-maximales tout au long de l'exercice ainsi qu'une grande stabilité du patron de recrutement musculaire du membre
inférieur. Ces données suggèrent que les triathlètes ont stoppé l'exercice, alors qu'ils avaient atteint un niveau maximal de
difficulté d'effort tolérable, sans que la preuve d'une défaillance physiologique puisse être apportée. De prochaines recherches
devront confirmer cette conclusion et modéliser la manière dont les processus physiologiques, psychologiques et contextuels
interagissent et déterminent la stratégie d'allure adoptée par les triathlètes en compétition.
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