, Quand on lui parle du recours à un intervenant extérieur pour assurer la préparation mentale des athlètes

, Il les voit s'entraîner, il voit quand ils ont des coups de barre, il voit quand ils sont euphoriques, quand ils sont en bas. En revanche, il n'a pas les réponses à tout. Le psychologue ou le préparateur mental peuvent alors constituer une ressource intéressante pour l'entraîneur. J'ai souvent discuté avec eux. Quand je rencontrais un problème, nous l'évoquions ensemble, puis je mettais en application les conseils qu'ils avaient pu me donner. On distribue des rôles de techniciens, d'entraîneurs physiques, de psychologues, et on découpe tout cela. Et je dis non, ce n'est pas bon. Un entraîneur doit être tout cela. A lui de se former pour y parvenir, « Je suis opposé à cette solution. Pourquoi ? Je pense que c'est l'entraîneur qui a les meilleurs contacts avec les athlètes qu'il entraîne. C'est lui qui les connaît le mieux

, Maurice Houvion n'exclut pas pour autant toute forme de recours à un intervenant extérieur, mais celui-ci ne peut de son point de vue être efficace que si, d'une part, l'intervenant s'intègre complètement dans le groupe d'entraînement, et si d'autre part, ses actions s'inscrivent dans une collaboration avec l'entraîneur

, A une époque, j'ai confié mes athlètes à un entraîneur de gymnastique, mais j'étais présent à toutes les séances. De même, j'ai travaillé pendant quelque temps avec un préparateur mental, ancien athlète, qui était en stage à l'Insep pour ses études. J'ai beaucoup aimé travailler avec lui, car il venait pratiquement à tous les entraînements, il finissait par connaître les gars aussi bien que moi. Les lendemains de compétition, il connaissait tous les résultats, il allait voir les gars, il en parlait avec eux, Maurice Houvion : « Il faut être conscient qu'on n'a pas toutes les compétences, et avoir en permanence le souci de se former. J'ai passé du temps à aller voir des gens, à questionner, à m'informer