Fans de football
Résumé
Il existe des doutes sur la valeur du spectacle sportif. Que vaut ce spectateur du sport, cet être réduit au soutien d’une équipe quand il n’est pas le jouet des puissances médiatiques s’il est téléspectateur assis devant son écran ? Il peut même être potentiellement un barbare quand il se rend au stade car il risque d’être alors victime de ses passions obscures, pris dans la foule et risquant ainsi d’y perdre sa raison. S’il n’est pas un « beauf », il risque d’être un hooligan, il sera de toute façon un individu sans profondeur, donc sans morale, occupé à un plaisir dérisoire. Lorsqu’on énonce ce type de considérations, on pense au sport en général, un peu plus aux sports collectifs, mais surtout au football, sport le plus populaire, sport le plus regardé à la télévision, sport aussi qui défraie la chronique depuis maintenant près de 30 ans, entre l’activité des hooligans et les catastrophes comme celle de Furiani, à Bastia, ou de Hillsborough, à Sheffield, quand des spectateurs meurent victimes d’un effondrement des tribunes ou de la surpopulation des tribunes. Le but de cet article est de décrire les différentes manières d’être un spectateur ou un téléspectateur, avec l’idée qu’en faisant de la sorte on pourra admettre que, plus souvent qu’on ne veut bien le croire, les fans, supporters ou amateurs de football, ne sont pas très différents de ceux qui fréquentent les salles de concert ou de théâtre : la recherche de la sociabilité, le partage de l’émotion, la volonté d’être reconnu sont des moteurs de l’engagement dans toute pratique culturelle, sport compris.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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